Soudan

Ailes sculptées, âmes enlacées

Tu te souviens et Lui aussi de cette pierre somptueuse que vous avez trouvée sur le sol soudanais, dans l’enceinte du temple d’Amon à Soleib, sur la rive ouest du Nil, entre deux vestiges égyptiens de bas-reliefs sur linteaux, murs et colonnes.

Etaient gravées depuis plus de 3000 ans les ailes de l’oiseau Bâ, et sur la pierre découverte, une partie des plumes clairement identifiées de l’oiseau. Par la suite, vous avez maintes fois repéré et reconnu ce plumage au fur et à mesure de vos déambulations à travers les ruines des temples des royaumes de Kouch, emprunts pour la plupart de l’influence égyptienne.

A la vue de cet oiseau à tête humaine, héritage de l’Egypte Antique, vous êtes séduits dès sa rencontre, sans savoir ce qui vous émeut tant en l’observant, en passant vos doigts sur les ailes sculptées le long des fresques murales, ou sur les pierres et décombres épars à vos pieds. 

Vous déambulez seuls dans ce lieu magique, quasi mystique, et l’atmosphère étrange qui s’y dégage à la tombée du soleil, lorsque les pierres rougissent en révélant davantage encore leurs secrets, vous enveloppe dans un espace incertain et duveteux, ni passé ni présent, un ailleurs qui fut et qui demeure gravé dans ces pierres inaltérées.

Lorsque vous trouvez et ramassez la pierre de grès brossée par les vents mais dévoilant une partie de l’oiseau, vous décidez ensemble qu’elle vous parle, vous parle, et vous dit tellement que vous ne vous lasserez jamais de l’écouter et que vous la rapporterez avec vous. Ainsi, vous imaginez passer quotidiennement devant votre bibliothèque de l’avenue Parmentier où elle trouvera une place d’honneur, et vous rêvez déjà, plus que de posséder, d’admirer ce vestige trois fois millénaire.

Si la civilisation égyptienne vous fascine, la Nubie et les royaumes kouchites que vous découvrez, mêlés aux rites et cultures égyptiennes mais également fondamentalement africains, vous émerveillent. Les histoires se mêlent au gré des temps, des alliances et des situations géographiques et vous aimez lire celles qui bordent le Nil depuis plus de 4000 ans.

A votre retour en France et lorsque cette pierre ne sera plus qu’un souvenir puissamment inscrit dans votre mémoire puisque vous ne la sortirez jamais du territoire soudanais, vos lectures vous permettront de prolonger sa mémoire et de comprendre davantage le symbole du Bâ.

Coïncidence ou non, vous découvrirez que, dans la pensée égyptienne, il est associé à l’âme, composante immatérielle des dieux et des hommes. Sans équivalent dans vos langues et cultures européennes, vous lirez que le Bâ représente l’énergie de déplacement, de dialogue et de transformation. 

Vous apprendrez que cette capacité de manifestation et de mouvement formée par le Bâ permet à un individu d’établir le contact entre le monde invisible et le monde des humains, et vous serez touchés par cette signification qui vous séduit profondément, vous qui établissez des liens entre les vivants et les morts, les absents et les présents, et qui ressentez physiquement l’existence de ces liens invisibles.

Ce n’est pas un hasard si vous l’avez rencontré sur les murs de nombreux temples sous forme d’oiseau à tête humaine puisque vous apprendrez que c’est seulement à partir de la 18ème dynastie, celle précisément des pharaons noirs nubiens, que cette représentation concrète se manifeste. Et parmi tous les symboles et hiéroglyphes observés, vous comprendrez pourquoi celui-là, précisément, a retenu votre attention et votre admiration.

Abandonnée de force et rendue au désert, cette pierre restera cependant intacte à votre souvenir, et, omniprésente dans vos pensées, elle constituera votre mémoire collective : celle de votre voyage à tous les deux, mais aussi celle du voyage dans l’au-delà, celle que vous partagez intimement avec la culture égyptienne. Ainsi, poursuivra-t-elle sa vie en vous, symbolisant à elle seule tout ce qui vous fait vibrer : l’esthétisme des temples et la richesse des pyramides, le sens des civilisations, la liberté des ailes sculptées, et la beauté intemporelle de ces dynasties immortelles.

Tu te souviens et Lui aussi de cette bague ancienne sertie de diamants et montée sur argent que tu as ramassée dans le sable sur le site du Deffufa ouest de Kerma, ancienne capitale du royaume du même nom. En suivant les traces de Cy marchant juste devant toi, tu as repéré une brillance étonnante sur le sable et tu l’en as extraite : cette alliance sobre, élégante et éclatante s’est imposée à ton oeil puis à ton doigt, et ton annulaire ne l’a plus quittée.

Cy et toi n’aurez de cesse de vous remémorer l’expérience symbolique de cette découverte à tes pieds, à portée de ta main, sur ce site archéologique fait de tombes et de temples millénaires connu comme étant la plus ancienne architecture recensée sur le sol nubien de l’époque Kerma, et même de l’Afrique subsaharienne. A plusieurs moments du voyage, vous aurez l’occasion de l’admirer, la toucher, l’observer sous toutes ses coutures. Vous interrogeant sur la valeur de cette alliance et la qualité authentique de ses diamants, vous réaliserez que sa seule importance est attachée au symbole, tant de l’antiquité du lieu dont elle a ressurgi que de la puissance de votre lien, lui aussi ancestral.

Tu la porteras quotidiennement tel un trophée, ou tel un pacte, une alliance justement, avec Lui comme avec tous les royaumes de Kouch que vous aimez tant explorer, en comparaison et en complément de la civilisation pharaonique égyptienne, du Nouvel Empire puis des Pharaons noirs et de tous les autres.

De retour à Paris et alors que ce bijou passera, quant à lui, les frontières, tu ne le quitteras plus : il scellera ton amour infini et sans cesse réinventé pour Cy au cours de vos voyages dans le temps et l’espace ; il te remémorera vos pertes de repères, vos recherches, votre souhait de comprendre encore et toujours les signes, pierres, symboles, traces, sculptures, hiéroglyphes, graffitis,… laissés et transformés par la nature et par les hommes au fil des siècles.

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Plus que partout ailleurs, vous serez surpris et attirés par les contrastes saisissants et les contradictions de ce pays.

La beauté et l’esthétisme des sites antiques d’influence égyptienne (le nombre de temples dédiés au dieu Amon bordé par ses béliers est tout simplement étonnant) ou profondément nubiens (temples dédiés au dieu-lion Apademak, royaumes napatéens ou méroïtiques) seront d’un contraste absolu avec la misère contemporaine : misère esthétique, architecturale, mobilière, décorative, misère en termes d’infrastructures (réseau de rails inexistant, pénurie de pétrole malgré la production, pénurie d’électricité,…), misère en termes de denrées de première nécessité, en termes de moyens, de dépréciation de la monnaie, …

Ainsi, vous serez intrigués de voir cohabiter en un même lieu dans la savane aride de Naga les pierres de grès du temple d’Amon, rougies sous le feu du soleil de fin d’après-midi, comme celles du kiosque romain datant du 4ème siècle avant notre ère avec les outils, les moyens et les gestes des villageois recueillant l’eau du puits à l’aide de cordages tirés par des ânes, technique moyenâgeuse et pourtant bien actuelle se déroulant sous vos yeux ébahis.

Vous serez tout aussi étonnés de constater l’état de délabrement des rues, immeubles, maisons, trottoirs, commerces, quels que soient la ville ou le village, ne sachant jamais si ceux-ci sont en cours de construction ou en état d’abandon.

Vous vous interrogerez sur la négligence ou la nonchalance avec lesquelles les choses se délitent, les murs se décrépissent, les trottoirs se dérobent, les façades se broient : ravages d’un état de guerre à peine dépassé ou fatalisme de l’envahissement irrémédiable par le sable et la poussière rendant toute réparation ou restauration d’avance impossible ? 

Vous repenserez avec ironie à certaines de vos lectures (certes le guide le plus récent datait de 2011 !) qui laissaient à penser que Khartoum serait le nouveau Dubaï !!

Vous vous interrogerez aussi sur le dénuement, l’uniformité, et le manque de liberté que ce spectacle occasionne, la sensation étrange d’une impossible curiosité et d’un éveil des sens illusoire : vous ressentirez dans la capitale comme dans le nord que vous avez arpenté une totale uniformité affichée, une absence d’originalité, un refus instinctif d’individualisme, (ne pensons même pas à un possible féminisme).

Tous s’habillent exactement à l’identique, les hommes comme les femmes (les femmes plus dissimulées que les hommes), tous achètent la même nourriture, dans les mêmes commerces, marchés ou devantures de fortune, denrées identiques et semblables pour tous les jours ; tous les intérieurs de maisons sont les mêmes, les vaisselles sont les mêmes, les voitures sont les mêmes, les habitats sont les mêmes, les portables aussi. Tout est sale, cassé, rafistolé, les réparations sont spartiates, partielles, rien ne dure.

Tout rime avec ce que les indiens nomment le Jugaad, cet art du détournement créatif (mais avec le charme en moins !), les objets trouvent certes une seconde vie, mais encore plus précaire et plus triste que la première…

Rien n’attire l’oeil, les sens ne sont pas aiguisés, la curiosité est laissée pour compte. Vous vous interrogez à contrario sur ce qui vous plaît tant dans la différence et l’originalité, et si ces concepts (et le sens attribué) ne seraient pas en réalité des mots réservés au dictionnaire occidental.

Cette monotonie et ce délitement provoquent parfois chez vous une tristesse, à l’origine peu palpable et peu compréhensible, puis finalement plus profonde et venant vous déstabiliser. Non pas inquiets mais intéressés et curieux, vous en parlez tous les deux et cherchez à comprendre, encore et toujours, ce qui vient vous toucher, ce qui vient à ce point vous envahir, au point même, le dernier jour dans Khartoum, de vous anéantir. C’est la première fois au cours d’un voyage lointain que même le contact avec les humains ne suffit pas à contrebalancer cette misère et cet abattement de fond…

Ce n’est pas la saleté ou la misère qui sont en jeu bien évidemment, mais c’est la difficulté qui  est la vôtre et qui vous saute à la figure de vivre et de vous adapter à cet univers dénué de fantaisie, de désirs, d’expression de soi par différenciation et par opposition à l’autre.

C’est la pauvreté culturelle, intellectuelle et physique qui vous touche tant, la négation de soi que vous ressentez.

Quand vous discuterez avec un jeune homme qui a participé à la récente révolution, et que vous évoquerez avec lui les possibilités de changements et de transformations personnelles, la réponse apportée sera celle du groupe, de la primauté du groupe sur l’individu : si ce jeune veut changer, le système dans lequel il vit le contraint.

Le choix, le libre arbitre n’existent pas dans ce pays à peine sorti de la dictature, la culture et l’esthétisme, apanages des puissants et des affranchis, appartiennent au passé, à l’Antiquité, le présent étant concentré sur la production et la négociation de l’or noir. 

Vous ressentez puissamment la grandeur et la décadence kouchites… comme les contradictions des bouleversements politiques trop récents.

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Heureusement au cours de votre voyage, cette grandeur prendra souvent le dessus et ainsi, tu te remémoreras avec délectation les étendues de sable fin et roux recouvrant en partie le site archéologique de Méroë, s’infiltrant partout dès le moindre vent, ce haboob du Sahara soudanais s’engouffrant dans les chapelles découvertes en flanc des pyramides nubiennes et au-dessous desquelles des salles funéraires tardent à être visibles.

Tu admireras autant les sculptures murales, hiéroglyphes, stèles et gravures que l’emprise du sable envahissant le sol et bloquant leur porte désormais entreouverte.

Tu te loveras dans l’une d’elle au lever du soleil après avoir marché depuis votre base de campement pour admirer l’or des pyramides aux premières lueurs du jour ; et tu laisseras glisser entre tes doigts ce sable rouge d’une finesse et d’une chaleur apaisantes, contrastant avec la puissance meurtrière avec laquelle il dévaste, ensevelit, déforme, ronge, gomme, délite les temples et les pierres, effaçant à jamais signes et symboles…

Tu t’étonneras aussi d’un autre contraste (encore un !) entre ce même sable impeccable et monochrome et les méandres plastiques multicolores et sales venant joncher le sol, les rues des villes et villages, les cours, les bords du Nil, les bords des routes, les terres, et commençant son entrée dans les déserts nubiens…

Tu resteras écoeurée devant une pollution dramatique qui, tout comme à Mumbai (mais elle était, en Inde, plus cantonnée aux villes te semble-t-il) n’intéresse personne à part vous deux ; personne ne la voit car l’intérêt est ailleurs, le débat écologique étant, là encore, un combat occidental.

Ainsi, tu avais imaginé un autre Nil, ou plus exactement d’autres Nils, le blanc et le bleu, – Khartoum étant au confluent des deux – moins gris, moins fragile.

Un Nil plus tenace et symbole de vie. 

Le Nil que tu découvres en Nubie est affaibli et souffrant, à l’image du pays qu’il parcourt dans le même sens que vous.

Et tu ne sais si tu dois rire ou pleurer lorsque tu apprends que « the place to be » dans la capitale se trouve sous le Victoria Bridge, précisément à la confluence des deux fleuves, où l’eau et la terre ne se distinguent plus tant le plastique a envahi la place: chaises et tabourets en plastique occupés par des jeunes gens venus boire un thé ou un peu d’eau d’une bouteille  plastifiée qui finira dans l’un des fleuves ; ambiance particulière dans ce lieu peuplé extrêmement triste où vous ne pourrez ni boire un verre d’alcool, ni même vous tenir par la taille (vous déclencherez sans le vouloir des sifflements depuis le pont lorsque tu viendras t’asseoir sur les genoux de Cy, partageant la même chaise… en plastique !).

Dans les rues de la même manière, vous serez surpris de constater les regards amusés des jeunes soudanais lorsque vous marcherez main dans la main.

Mais malgré leur surprise rieuse, vous n’aurez jamais de réflexion déplacée, et partout et toujours au cours de votre voyage, vous serez heureux de rencontrer les sourires expressifs et les mains tendues du peuple nubien.

Dans chaque village traversé, dans chaque ville, vous serez invités à boire le thé, à vous désaltérer, les poignées de mains se serreront, les coeurs se liront sur les lèvres, vous entendrez scander: « welcome to Soudan » à chaque arrêt. Vous repartirez charmés par tant de générosité, de simplicité et de fraternité, ces mots qui ne sont pas vains vous rappelant que les frontières entre les peuples ne sont pas géographiques mais bien symboliques.

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L’Histoire que vous vivrez en Nubie, votre histoire, sera teintée d’Antiquité (d’Egypte, de Nubie, de Perse, de Rome, de Grèce, et d’Inde aussi !…), de contemporanéité sans modernité  sur fond de religion comme mode de vie, et de transition politique.

Elle scellera un nouveau pacte entre vos deux âmes, vos deux Bâ réunis sur la pierre immatérielle, sur les ailes de l’oiseau envolé, désormais invisible, impalpable, insensible, mais bien existant et omniprésent. ..…

Et aux cinq piliers fondateurs de votre couple que sont l’amour, la confiance, le désir, la tendresse, et le partage, viendra s’en ajouter un sixième consolidant l’ensemble : l’entraide, le souci de l’autre, ce que la langue anglaise nomme si bien le « care », l’envie de répondre présent à l’appel de l’autre, que cet appel soit physique ou psychologique, et ceci dans un moment et en un lieu de perte de repère, de misère et de doute, confinés entre un passé antique magique, un passé récent instable et un futur plus qu’incertain.

Dans cet espace, tu te trouveras, contradictoirement, plus apaisée, moins tournée vers le passé, le sien et le tien, plus présente dans votre présent et confiante en votre avenir. 

Tu vivras le charme absolu de la déconnexion du voyage…

Concrètement, vous ne saviez pas alors ce que la France vous réservait, à votre retour, et n’aviez pas encore expérimenté le sens du mot « confinement ».

Sans le savoir, vous vous étiez préparés, serrés l’un tout contre l’autre, l’un avec l’autre en permanence et en tous lieux sans aucune connexion avec le reste du monde.

Tu vous revois notamment dans cette chambre sordide à Karima enfermés entre quatre murs dans la nuit tombée à 5 heures de l’après-midi où tu as crié de joie lorsque tu as compris que la journée ne s’achèverait pas ainsi et que vous ressortiriez ensemble dîner à l’extérieur de ce taudis, quel que soit cet extérieur!

Tu vous revois encore cloîtrés ensemble dans une autre « nubian house » – où naïvement vous pensiez vivre chez et avec les habitants alors que vous étiez en réalité désespérément seuls – un soir à 7 heures, dîner en tête à tête avec Cy, dans le noir, non pas à la lumière d’une bougie mais frontale contre frontale, une énième panne d’électricité vous ayant plongés dans l’obscurité et vous empêchant de lire ou de visionner vos photos.

Tu vous revois enfin prisonniers sur cette aire d’autoroute dans le désert entre Khartoum et Dongola à attendre six heures durant et sans aucune visibilité les réparations attendues sur votre véhicule 4×4…

Vous expérimentiez l’attente et l’ennui dans le sens positif du terme, et vous vous observiez l’un l’autre dans cette aventure inédite…

Sans le savoir, vous étiez prêts, n’ayant jamais vécu l’un sans l’autre ne serait-ce qu’une minute (étant même ensemble sous les douches/toilettes sales et froides des maisons nubiennes !), et pensiez innocemment, tout en appréciant ces moments intimes, que cette fusion totale était provisoire et qu’à votre retour, vous seriez séparés – trois jours le temps d’un long we chacun de votre côté, puis après, pour vos activités respectives -.

Sans le savoir, vous aviez préparé le terrain du long confinement qui vous attendait et, avec du recul, tu réalises la triple chance qui est la tienne : d’aimer partager avec Cy de longs moments et de savoir que ce partage est réciproque, de savoir apprécier le temps de la lecture, de l’écriture et la peinture qui te permettent de vivre à l’intérieur de ton appartement comme à l’intérieur de toi-même, de pouvoir confier à Cy tes angoisses et tes maux et savoir qu’il peut compter sur toi aussi, dans la même entraide et la même complicité que celles rencontrées lors du voyage.

Sans le savoir, vous étiez prêts à repousser encore les limites et les frontières, physiques et symboliques, et transformer cette épreuve de manque de liberté en opportunité de partage (de projets, lectures,…).

Tu repenses, en toute logique, à ce qu’il t’a écrit il y a trois ans au moment de la préparation de votre voyage au Tibet, lorsque tu lui demandais s’il imaginait ce voyage avec toi: « j’aimerais découvrir encore et encore avec toi ; je n’ai pas de limites ; mes limites seraient les nôtres ».

Sans le savoir, vous étiez en train de préparer votre mutation, main dans la main… dans un monde occidental mouvant, aux frontières fermées, au futur incertain, mais certainement à réinventer.

© Textes et photographies: Lorraine Thiria/All rights reserved

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